IGNAME - Vos analystes :Constance
KONAN, SORO Dofaga Adama
Les faits marquants de la
semaine
- Igname: Début des récoltes de Kponan
dans les régions du Hambol et du Zanzan
Carte des prix pratiqués en Côte d’Ivoire au cours de la
semaine en Francs CFA/kg
(Régions vertes : prix bas ; régions rouges :
prix élevés)
La récolte de l'igname précoce Kponan a commencé en Côte
d'Ivoire. L'offre du Bêtê-bêtê et du Florido s'est également améliorée.
En effet, les producteurs qui ont leurs champs situés en zone
humide ont amorcé la récolte du Kponan.
Elle a lieu dans les régions du Hambol et du Gontougo. Les quantités récoltées
sont aussitôt acheminées sur les commerces de Bouaké et d'Abidjan qui offrent
actuellement des prix plus intéressants. Avec la rareté des pluies, la récolte
ne s'est pas encore intensifiée, perturbant ainsi l’approvisionnement du marché
local. Par ailleurs, les quantités de Kponan collectées dans la zone de
Bondoukou au prix de 300 à 350 FCFA/kg s'échangent à 600 FCFA/kg sur le marché
de gros de Bouaké et au moins à 750 FCFA au détail à Abidjan. L'offre est
faible et les tubercules ne sont pas bien formées. Les pluies du mois d'Août
devraient accélérer la récolte du Kponan pour l'approvisionnement du reste du
territoire.
Le Krenglè en fin de campagne tend à disparaitre du marché. Cependant
la lenteur de l’arrivée du kponan maintient le prix du krenglè à un niveau
élevé sur les rares marchés où il est présent. En effet, provenant principalement de la Vallée du Bandama où il
se négocie à 180 FCFA/kg bord champ, il est présent sur les commerces d'Abidjan
et s’achète à 500 FCFA/kg ; également à Man où il est vendu en gros à 300
FCFA/kg. Les quantités disponibles sur ces marchés sont faibles.
A l'inverse, comme la semaine dernière, on observe une bonne
présence des variétés Bêtê-bêtê et Florido sur les marchés, car les
producteurs continuent d'évacuer leurs stocks pour réceptionner du kponan. En
terme de disponibilité, ces deux variétés assurent l'essentiel de l'offre. Les
prix collectés sont généralement en légère baisse en zone de production et
stable à légère hausse en zone de consommation. On note par contre une baisse
significative de l'offre à Ouangolo, Gagnoa, Daloa et Duekoué. Le marché de
Dimbokro demeure le moins cher de la semaine avec des prix bord-champ du
Bêtê-bêtê se situant entre 55 et 60 FCFA le kilogramme.
Tendance:
l'intensification de la récolte des variétés précoces, Kponan et Assawa, devrait augmenter l'offre de l'igname. La
présence du Bêtê-bêtê et du Florido dans la même période pourrait faire baisser
les prix de ces variétés. Les prix du Kponan, encore très élevés en ce début de
récolte, devraient progressivement baisser au fur et à mesure que les récoltes
vont s’intensifier pour approvisionner convenablement les marchés.
MANIOC - Vos analystes : PERRIN
Audrey et ZAHUI Koudou Séverin
- Manioc: Baisse générale des prix, sauf
dans le Centre-Ouest
Carte des prix pratiqués en Côte d’Ivoire au cours de la
semaine en Francs CFA/kg
(Régions vertes : prix bas ; régions rouges :
prix élevés)
Cette semaine, on enregistre des baisses notables de prix
au niveau national, dues principalement à des baisses de prix dans le Nord.
En effet, l’offre continue d’augmenter dans la partie Nord du pays, pour être
supérieure à la demande dans plusieurs localités. La demande n’a pas augmenté
autant que prévu à Korhogo, avec une
abondance sur le marché, ce qui entraîne
des baisses de prix de 19% en gros (-33 à 34 FCFA/kg) et de 23% au détail (-26
à 79 FCFA/kg).
A Bondoukou,
l’offre est abondante également, la baisse des prix est principalement liée à
une forte diminution de la demande en raison du Ramadan. Les prix bord-champ
ont baissé de 18% (-5 FCFA/kg) pour le manioc amer et de 31% (-10 à 15 FCFA/kg)
pour le manioc doux ; les prix de gros, de 40 à 41% (-20 à 30 FCFA/kg)
pour le manioc amer et doux ; les prix de détail, de 39 à 41% (-30
FCFA/kg) pour les deux variétés.
A Séguéla, les
prix des deux variétés finissent également par s’aligner ; en effet,
l’offre de manioc amer augmente fortement grâce aux pluies qui deviennent plus
abondantes et régulières qui permettent les déterrements aisés des tubercules.
Ces offres permettent de satisfaire de plus en plus la demande des
transformatrices. Par conséquent, celles-ci délaissent le manioc doux dont les
prix accusent de fortes baisses de prix : -19% bord-champ (-4 FCFA/kg),
-40% en gros (-17 FCFA/kg), -10% au détail (-5 à 6 FCFA/kg).
A Odienné, les
prix de détail du manioc doux continuent leur baisse amorcée depuis un
mois : de 26% (-97 FCFA/kg). Actuellement, seules quelques localités de l’extrême Nord du pays restent
insuffisamment approvisionnées, telles que Bouna
et Ouangolodougou.
Dans le Centre,
les pluies sont régulières ; l’offre a légèrement augmenté à Dimbokro, entraînant de légères baisses
de prix (7%, 10% et 11% respectivement aux niveaux bord-champ, du gros et du
détail).
A l’Ouest,
l’approvisionnement s’améliore à Duékoué,
entraînant de légères baisses de prix : de 18% bord-champ (-7 à 9
FCFA/kg), de 8% en gros (-2 à 9 FCFA/kg), de 5% au détail (-9 FCFA/kg). Par
contre, les prix restent stables à Man.
Dans le
Centre-Ouest en revanche, les producteurs sont toujours occupés aux travaux
champêtres ; l’offre mise sur le marché n’est que moyenne et les prix
restent relativement élevés pour la région. Ils sont stables à Daloa et en légère hausse à Gagnoa : de 13% en gros (+14 FCFA/kg), de 21% au
détail (+14 à 21 FCFA/kg).
A San Pedro,
les prix évoluent en dents de scie. L’approvisionnement des marchés est rendu
difficile à cause du mauvais état des routes. Cette semaine, les prix de gros
restent pratiquement stables, tandis que ceux de détail baissent de 26% (-56 à
57 FCFA/kg). Ils retrouvent leur niveau de début juin, après une période de
forte hausse.
A Abidjan, le
niveau d’approvisionnement en manioc amer reste insuffisant. Les prix sont élevés
(90 FCFA/kg en gros). Les prix de gros du manioc doux restent également au
même niveau, mais ceux de détail baissent de 39% (-71 à 79
FCFA/kg). Ils atteignent désormais leur niveau le plus bas depuis trois mois.
La
tendance est stable à légèrement baissièresur la moitié Sud du pays. Toutefois, on pourrait encore
observer des irrégularités au
Sud-Ouest, du fait des difficultés d’approvisionnement dues aux pluies
et à l’indisponiblité des paysans. La fête de fin du Ramadan pourrait soutenir
la demande au Nord, au Sud-Ouest et à
Abidjan, et favoriser de légères
hausses de prix.
BANANE
PLANTAIN - Vos analystes : PERRIN Audrey et CHABI Germain
- Banane: Nouvelle hausse des prix dans
les zones de production, mais baisse des prix de détail au Nord, à l’Est et à
Abidjan car la demande faiblit face à la mauvaise qualité du produit
Carte des prix pratiqués en Côte d’Ivoire au cours de la
semaine en Francs CFA/kg
(Régions vertes : prix bas ; régions rouges :
prix élevés)
Cette semaine, la demande diminue dans
certaines des localités les plus chères du pays, provoquant une baisse des prix
de gros et de détail. Tandis que dans d’autres localités, l’extrême faiblesse
de l’offre conduit à de nouvelles augmentations des prix à tous les niveaux.
A Tanda,
les acheteurs venant du Ghana continuent de s’approvisionner, réduisant ainsi
le niveau de l’offre devenue trop faible pour satisfaire la demande locale. Les
prix bord-champ et de gros y ont très légèrement augmenté. Les effets de cette
faiblesse de l’offre se sont surtout ressentis à Bondoukou, où les prix se sont envolés : hausse de 80% en gros
(+90 à 110 FCFA/kg) et de 34% (+30 à 115 FCFA/kg) au détail.
Dans l’Ouest
du pays, les prix continuent de grimper. A Duékoué, le sac de 125kg s’achète désormais à11 000 FCFA bord-champ
avec une variation de +8 FCFA/kg, soit une hausse de 10%;
les prix de gros augmentent également, de 8 FCFA/kg, soit 8% de plus, et les prix de détail de 5% avec
une variation de +1 à 12 FCFA/kg. Les envois vers Abidjan se sont multipliés laissant
le marché local insuffisamment approvisionné. En revanche à Man, les prix n’ont toujours pas varié
et ce, pour la cinquième semaine consécutive.
A Gagnoa
également, la plus grande partie de l’offre disponible est acheminé sur Abidjan, provoquant ainsi une hausses du prix
de gros de 40% avec une variation de +9 à 88 FCFA/kg, et une hausse du
prix de détail de 17%, avec une
variation de +15 à 61 FCFA/kg.
De même, à Yamoussoukro, le marché est insuffisamment approvisionné,
provoquant des hausses de prix de 23% au niveau du gros (+22 à 25 FCFA/kg), et
de 22% au détail (+37 à 43 FCFA/kg).
A Séguéla,
les prix se sont envolés car l’offre est très insuffisante pour satisfaire la
demande locale et celle des villes du Nord: hausse de 75% bord-champ (+45 à 46
FCFA/kg), de 32% en gros (+29 à 31 FCFA/kg).
Cependant, malgré ces hausses de prix dans les
zones de production, on observe des baisses de prix de détail dans plusieurs
localités. Ceci est dû au fait que la demande diminue en raison des prix trop
élevés. Aussi, et les commerçants se
voient-ils dans l’obligation de liquider leur produit dont la qualité se
dégrade.
Cette situation s’observe à Korhogo où le prix de détail a baissé de
18% avec une variation de -11 à 75 FCFA/kg, une baisse de 14%à Odienné avec une variation de -24 à 46
FCFA/kg, et à Abidjan, où ils atteignent
leur niveau le plus bas depuis deux mois. A Bouaké, les prix ont également baissé après leur envolée de la semaine
dernière : de 35%au niveau du gros avec une variation de -174 FCFA/kg, de
45% avec une variation de -293 FCFA/kg. Par contre à Abengourou et à Dimbokro les
marchés ont été mieux approvisionnés cette semaine, ce qui a permis des baisses
de prix : à Dimbokro, de 28% le prix de
gros (-13 à 65 FCFA/kg) et de 30% leprix de détail (-60 à 85 FCFA/kg) ; à
Abengourou, baisse de 6% le prix de gros (-6 à 15 FCFA/kg) et de 15% (-85
FCFA/kg) pour les prix de détail, qui atteignent leur niveau le plus bas depuis
près de trois mois.
La tendance
générale reste stable à légèrement haussière sur l’ensemble
du pays. La fête de fin du Ramadan pourrait soutenir la demande au Nord, à
Abidjan et dans le Sud-Ouest. Toutefois, les prix pourraient redescendre
légèrement dans les régions où ils sont actuellement les plus élevés, notamment
au détail si la demande faiblit face à la qualité qui continue de se dégrader.
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