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mercredi 29 avril 2015

Bulletin sur le marche des Féculents (Banane Plantain Igname, Manioc) en Côte d’Ivoire N°75 du 24 Avril 2015




Les faits marquants de la semaine

- Igname: Baisse de l'offre et prix en hausse dans l’Ouest et le Sud-Ouest
- Manioc: Hausse presque généralisée des prix du manioc doux car l’offre reste irrégulière
- Banane: Début de stabilisation des prix

 

Cette semaine, le marché affiche une hausse des prix de l'igname, principalement dans les régions cacaoyères de l'Ouest de la Côte d'Ivoire et une relative stabilité dans le le reste du pays .
L'offre du marché ivoirien est essentiellement constituée de Bêtê-bêtê et de Florido en ce moment. Les marchés urbains sont régulièrement approvisionnés à partir de villages environnants. Avec la forte demande signalée au niveau du Marché de Gros de Bouaké,du fait de  la présence des acheteurs maliens, cela contribue à faire évoluer les prix à la hausse dans les zones de consommation. La baisse des disponibilités en Krenglè et Assawa contribue également à faire monter les prix.
En dehors des marchés de Gagnoa et de Daloa où les prix sont restés stables, on observe dans l'Ouest ivoirien une évolution croissante des prix de l'igname. Cette zone se est généralement ravitaillée à partir  des régions du Centre qui se trouvent présentement en situation de forte demande. A San-Pedro, ,la hausse des prix de gros est de 10 FCFA/kg pour le bêtê-bêtê et de 70 FCFA/kg pour le Krenglè. A Man, les prix du Bêtê-bêtê ont quasiment doublé cette semaine. Le kilogramme qui se négociait entre 95 et 100 F CFA  en gros est vendu cette semaine entre 150 et 155 F CA. Les prix de détail qui étaient à 130 FCFA/kg ont atteint un maximum de 305 FCFA/kg soit une hausse de 175 FCFA/kg. Cette tendance est aussi observée à Duékoué où le  prix de détail du Krenglè accuse une  hausse de 35 FCFA/kg par rapport à la semaine dernière.
En terme de disponibilité de l'igname, la variété Bêtê-bêtê serait actuellement bien présente à d'Abengourou et àDimbokro. Ces régions enregistrent une baisse de prix contrairement au reste du pays. Celle-ci est de l'ordre de 15 FCFA/kg à Abengourou et de 25 FCFA/kg à Dimbokro au niveau des prix de gros.
Une hausse de 25 à 70 FCFA/kg est observée au niveau du prix de gros du Krenglè dans le Woroba et le Gbêkê, du fait d’une forte demande.
Deux tendances se présentent dans le Zanzan: alors qu’une stabilité des cours et une bonne disponibilité prévalent dans le Bounkani, l’on enregistre une hausse de prix du Krenglè et de l'Assawa dans le Gontougo du fait de la baisse de l’offre de ces variétés.
Dans les régions des Savanes, du Denguélé et des Lagunes, les prix sont restés stables.
Tendance: Malgré la bonne disponibilité du Bêtê-bêtê, on perçoit cette semaine une tendance à la baisse des niveaux de stocks du fait de la pression de la demande et du quasi-épuisement du Krenglè. Cette situation devrait faire évoluer à court terme les prix à la hausse.


La hausse de prix du manioc doux s’est poursuivie cette semaine, atteignant certaines zones du Sud, à cause de la demande qui se fait croissante . Les prix du manioc amer sont restés stables dans l’ensemble.
Dans le Nord et le Nord-Ouest, l’offre de manioc est très faible à cause des récoltes rendues difficiles par le manque depuis et l’absorption de la main d’œuvre par la campagne d’anacarde et par les travaux de semailles. Les prix du manioc doux ont augment partout sauf à Ouangolodougou et à Bondoukou. Ainsi, on note une hausse de 8% du prix de gros et de 32% du prix de détail  à Séguela; une hausse de 3% du prix de gros et de 12% du prix de détail à Korhogo , une augmentation de 11%  du prix de détail qui atteint désormais la barre de 400 FCFA/kg à Odienné.
A Ouangolodougou, l’offre du manioc doux en provenance du Centre-Ouest s’améliore progressivement. La localité enregistre une baisse du prix de gros de 22 à 64 FCFA/kg, soit 28%, et du prix de détail de 44 à 71 FCFA/kg, soit 26%. A Bondoukou, les prix du manioc doux sont restés stables, tandis que  ceux du manioc amer subissent des baisses de 6%  au niveau du gros et 17% au niveau du détail.
Au Centre, les activités se sont quasiment normalisées. Toutefois, l’on observe des variations en dents de scie des prix du manioc. L’offre tend à être insuffisante à Bouaké où les prix à tous les stades n’ont pourtant pas varié, également  à Yamoussoukro, où les prix de gros ont légèrement augmenté. En effet, le manque de pluie qui ne permet pas de récolter ou de déterrer aisément les tubercules, s’ajoute aux activités de semis pour favoriser une diminution de l’offre. À l’inverse, l’offre est abondante à Dimbokro grâce au bon niveau de pluviométrie, et les prix y ont évolué légèrement à la baisse : de 4% bord-champ , de 4% au niveau du  de gros et de 2% pour le  détail.
Du Sud-Ouest au Sud-Est, on note une diminution du niveau de l’offre à San Pedro et à Abengourou. Cette situation s’est traduit par une augmentation des prix du manioc doux. En effet des hausses de 7% du prix de gros et de 22% du prix de détail ont été observées à San-Pedro; des hausses de 35%  du prix de gros et de 49%  du prix de détail également observées à Abengourou .
A Abidjan, les prix de gros sont restés stables pour les 2 variétés de manioc. Par contre, les prix de détail du manioc doux ont connu une légère hausse de 9%.
Dans le Centre-Ouest, les prix du manioc amer n’ont pas varié. A Daloa, les prix bord-champ et de gros du manioc doux sont également restés stables. A Gagnoa en revanche, les prix du manioc doux ont grimpé de 73% au niveau du  gros et de 23% au niveau du détail. Un événement non moins important pourrait expliquer cette hausse :  la présentation de la Coupe d’Afrique des Nations de football remportée récemment par la Côte d’Ivoire. Ceci a du mobiliser la population et ralentir l’approvisionnement. Il en de même pour tous les produits sur les marchés à cette période.
A l’Ouest, l’offre de manioc est toujours moyenne. Les prix ont peu varié à Man ; en revanche, ils restent instables à Duekoué, du fait du manque de pluie, les prix ont enregistré  où ils ont connu de fortes hausses: de 19% bord-champ et  de 30% au niveau du gros.
Tendance : Les prix pourraient baisser légèrement dans l’Ouest et l’Est du pays. En revanche, ils pourraient continuer d’augmenter légèrement au Nord, au Nord-Ouest et à Bouaké si le niveau de la pluviométrie ne s’améliore pas. Ils devraient cependant se stabiliser dans le courant du mois de mai.

 



Cette semaine, les prix se stabilisent dans les grandes zones de production, mais continuent à augmenter dans les zones de production secondaires.
Les prix bord-champ se maintiennent au même niveau dans la Marahoué : 100 à 125 000 FCFA le chargement de KIA de 3,5 T, soit 29-36 FCFA/kg  et dans les Montagnes : 3000 FCFA le sac de 100 kg, 5000 FCFA le sac de 125 kg, soit 30-40 FCFA/kg. L’offre mise sur le marché et l’intensité des échanges ont même légèrement augmenté dans ces deux zones. En effet, les prix élevés pratiqués à Abidjan) stimulent les opérateurs à multiplier les rotations vers la capitale : 200-240 000 FCFA le chargement de KIA de 3,5t, soit 57-69 FCFA/kg prix de gros entrée plate-forme ; 8000-8500 FCFA le sac de 100 kg, soit 80-85 F CFA/Kg.
Cependant, ils rencontrent des difficultés à trouver des camions disponibles pour le transport, car ceux-ci sont monopolisés par le transport de l’anacarde, notamment à Bouaflé et Zuénoula où la campagne bat son plein.
Dans le Centre, les prix bord-champ ont de nouveau augmenté. ABouaké, le chargement de la bâchée de 2T coûte désormais 160 000 FCFA, soit 80-85 FCFA/kg. Il en est de même dans les Lacs où le prix du chargement atteint 
164 à 172 000 FCFA/kg, soit 82-86 F CFA/Kg. Les commerçantes du Centre se tournent désormais vers le Centre-Ouest, l’Ouest et le Sud-Ouest (Bouaflé, Man, Soubré, Gagnoa) où l’offre est relativement bonne et à de meilleurs prix pour s’approvisionner.
Les prix de gros ont suivi la même tendance : stables dans le Centre-Ouest, l’Ouest et le Sud-Ouest (Bouaflé, Daloa, Man, Duekoué et San Pedro), en hausse à Bouakéoù ils atteignent 140 FCFA/kg soit 19% d’augmentation. Ils sont en revanche restés stables à Yamoussoukro et Dimbokro.
À Gagnoa, les fortes pluies ont abîmé les bananiers. L’approvisionnement a été rendu difficile, ce qui a provoqué une légère hausse des prix: de 5% au niveau du gros et de 7% au niveau du détail.
À Abengourou, l’offre a fortement diminué, ce qui a provoqué une forte hausse des prix de gros et de détail, respectivement de 36% et de 57%.
Dans le Nord, l’offre a été  très faible. Les prix de gros et de détail y subissent à nouveau une légère hausse, respectivement de 8% et de 11% àKorhogo: A Odienné, le prix de gros n’a pas varié. Le prix maximum du sac de 120 Kg y est maintenu à 17 000 FCFA, soit  141 F CFA/kg. Par contre les prix de détail ont augmenté de 22%. La demande tend à faiblir du fait de ces prix élevés.
A Séguéla le niveau de l’offre  est devenu très faible.   Le prix de détail a subi une forte hausse de 73%. En revanche la reprise des activités des commerçantes et la baisse de la demande après les festivités de la Pâque ont fait chuter les prix de manière importante à San Pedro de 34%, et plus légèrement de 8% à Yamoussoukro et de 3% à Dimbokro.

La tendance pour les semaines à venir est à la stabilisation, voire légèrement à la hausse. Au Nord, la demande faiblit, tandis qu’au Sud, l’offre pourrait commencer à augmenter dans le courant du mois de mai car les bananiers sont à nouveau arrosés par les pluies. En revanche, celles-ci tardent à s’installer dans le Centre-Ouest et l’Ouest, ce qui pourrait faire reculer le début de la période de production.









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