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vendredi 1 mai 2015

Bulletin sur le marche des Féculents (Banane Plantain Igname, Manioc) en Côte d’Ivoire N°76 du 01 Mai 2015



Les faits marquants de la semaine
- Igname: Rupture de stock de Krenglè à Ouangolodougou et Odienné et baisse des stocks
disponibles de Bêtê-Bêtê sur les marchés
- Manioc: L’offre et la demande augmentent progressivement, sauf dans le Nord qui reste très peu approvisionné
- Banane: Stabilisation des prix à Abidjan et dans le Centre-Ouest, mais nouvelle hausse dans l’Ouest
IGNAME -Vos analystes : Constance KONAN - SORO Dofaga Adama
Carte des prix pratiqués en Côte d’Ivoire au cours de la semaine en Francs CFA/kg
(Régions vertes : prix bas ; régions rouges : prix élevé)

La variété bêtê-bêtê qui dominait l’ensemble des  marchés, enregistre une baisse en disponibilité cette semaine, provoquant une tendance à la hausse des prix  de toutes les variétés.
Dans les zones de production, les activités liées au semis des variétés tardives présentes sur les marchés, notamment le Krenglè, le Florido et le Bêtê-Bêtê se se sont poursuivies Les  stocks des producteurs s'amenuisent davantage. Ceci ne favorise pas un bon approvisionnement des marchés. Par ailleurs, l'on observe dans ces zones un bon développement végétatif des champs des variétés pkonan et Assawa, les semis ayant été effectués dans  les mois de décembre 2014 et janvier 2015.
Dans le Nord du pays, la baisse progressive des stocks de Krenglè enregistrée ces dernières semaines, précisément dans les zones de provenance habituelles, a atteint son point culminant cette semaine, à tel point que des ruptures ont été observées sur les marchés d'Odienné et de Ouangolodougou. Cependant, quelques stocks résiduels de Krenglè sont encore visibles sur le marché de Korhogo. Les prix de la semaine ont subi une  hausse d’au moins 175 FCFA/kg. Cette situation serait aussi à l'origine de la hausse  des prix du Florido et du Bêtê-bêtê à Korhogo et Odienné.
A Séguéla, Gagnoa, San-Pédro et Abidjan, les prix sur les marchés n’ont  pas varié par rapport à ceux de la semaine dernière Toute fois, le niveau de l’offre des tubercules a baissé.
Dans  les régions du Centre du pays,le niveau des disponibilités également en baisse s’est traduit par  une hausse de 25 FCFA/kg  du prix bord-champ du Krenglè,  ainsi qu’une hausse  de 10 à 25 FCFA/kg des prix de gros et de détail du Florido à Bouaké. Il en est de même à Dimbokro où les prix bord champ du Bêtê-bêtê ont augmenté de 15 FCFA/kg. Par contre à Yamoussoukro où la récolte des variétés tardives se poursuit, la tendance est à la baisse des prix.
Dans le Zanzan, l'offre du Krenglè est insuffisante et cela a entrainé une hausse de prix,notamment à Bouna. A Bondoukou, le bêtê-bêtê qui présentait des prix les plus bas a disparu du marché.
Tendance: L’offre de l'igname pourrait continuer de baisser, avec pour conséquence une augmentation de prix dans certaines régions


MANIOC - Vos analystes : PERRIN Audrey, ZAHUI Koudou Séverin
Carte des prix pratiqués en Côte d’Ivoire au cours de la semaine en Francs CFA/kg
(Régions vertes : Prix bas ; Régions rouges : Prix élevés)

 

Cette semaine, les prix du manioc amer sont stables et ceux du manioc doux en légères baisses, dans la plupart des localités grâce à la récolte facile favorisée par la bonne pluviométrie du moment.
Dans la moitié Nord du pays, l’offre de manioc est toujours faible sur la plupart des marchés des grandes villes, particulièrement à Korhogo, où la demande croissante a occasionné des hausses de 17 à 20 FCFA/kg du prix de gros ainsi qu’une augmentation de  5 FCFA/kg du prix de détail à Ouangolodougou qui a traversé une période pénurie.Cependant, dans le Nord-Est et le Nord-Ouest, l’offre augmente progressivement, car la campagne d’anacarde commence à diminuer en intensité. Ce qui a permis une baisse des prix de détail de 192 FCFA/kg à Odienné et de 33 FCFA/kg à Seguela.
ABouaké, l’offre et la demande restent faibles, ce qui a permis de maintenir les prix stables.
Dans la moitié Sud du pays, l’offre augmente grâce à l’installation de la saison des pluies qui favorise les récoltes, tandis que la demande évolue en dents de scie.
ADimbokro,la demande augmente plus vite que l’offre, pourtant abondante, entrainant des hausses légèresde          3 FCFA/kg du prix bord-Champ, de 3 à 4FCFA/kg du prix de gros, ainsi que  de 4 à 16FCFA/kg Prix de détail. De même à San Pedro, les prix de gros ont légèrement augmenté, de 14 à 16 FCFA/kg.A Daloa également, des hausses de 3 FCFA/kg  et de 33 FCFA/kg ont été enregistrées respectivement au niveau des prix de gros  et de  prix de détail du manioc doux.
En revanche, à Yamoussoukro, les prix de détail du manioc doux ont fortement baissé de 108FCFA/kg, retrouvant leur niveau d’il y a trois semaines. A Abidjan également, les prix de détail du manioc doux ont baissé de 36 à 38 FCFA/kg. A Gagnoa, les activités commerciales ont repris après les festivités de présentation de la coupe d’Afrique à la population, ce qui a permis une baisse de 8 FCFA/kg des prix de gros.
Enfin, à l’Ouest, l’offre de manioc est toujours irrégulière, mais les pluies enregistrées cette semaine ont permis d’obtenir une légère baisse de 2 à 5 FCFA/kg des prix de gros du manioc doux,
Tendance :Dans le sud du pays, le niveau de pluie qui s’améliore pourrait favoriser un meilleur ravitaillement des marchés et tirer les prix légèrement vers le bas. En revanche, les prix pourraient encore augmenter légèrement dans le nord, où la demande augmente progressivement, si les pluies sporadiques ne permettent pas une augmentation suffisante de l’offre.


BANANE PLANTAIN - Vos analystes : PERRIN Audrey, CHABI Germain
Carte des prix pratiqués en Côte d’Ivoire au cours de la semaine en Francs CFA/kg
(Régions vertes : Prix bas ; Régions rouges : Prix élevés)

 

Cette semaine, les prix bord-champ continuent à augmenter dans certaines zones de production : dans les Montagnes, le sac de 100-125kg atteint désormais 5000 FCFA, soit 40-50 FCFA/kg ; dans le Moronou, le prix atteint 83-93 FCFA/kg et demeure  le prix maximum national. En revanche, il est resté stable dans les autres zones de production, telles que la Marahoué ou le Worodougou.
L’offre est cependant très faible dans toutes les zones de production. La pluie se fait toujours attendre dans les régions du Centre, notamment du Centre-Ouest, et reste irrégulière dans l’Ouest. Cette situation retardera le début de la production dans ces zones, et l’offre devrait rester faible jusqu’en juillet pour le moins.
Les prix de vente à Abidjan restent relativement stables : 200-240 000 FCFA le chargement de KIA de 3,5t – mais il peut descendre à 150 000 FCFA si la quantité et la qualité laissent à désirer ; soit 50-69 FCFA/kg le prix de gros entrée plate-forme; 8000 à 12000 FCFA le sac de 100 kg, soit 80-121 FCFA/kg le prix de gros sortie plate-forme . Cependant, la mauvaise qualité du produit combinée à une demande qui faiblit à cause des prix élevés, oblige parfois les commerçants à brader la banane pourrissante, ce qui explique la baisse des prix de détail minimum à 100 FCFA/kg.
Dans le Centre, l’extrême faiblesse de l’offre a provoqué une hausse des prix à Yamoussoukro, où le prix de gros a augmenté de 10 FCFA/kg pour atteindre 50 FCFA/kg, et à Dimbokro où le prix de gros a augmenté de 5 FCFA/kg. Les prix de détail ont subi des hausses similaires, de 24% à Yamoussoukro et de 13% à Dimbokro en moyenne. En revanche, à Bouaké, les prix sont restés stables cette semaine, après la forte hausse de la semaine passée.
À San Pedro, les prix de gros ont également légèrement augmenté, de 5 à 10 FCFA/kg, et les prix de détail plus fortement, de près de 50% en moyenne.
Seule Gagnoa a connu de légères baisses de prix car le niveau d’approvisionnement s’est amélioré cette semaine, après les perturbations de la semaine passée.
Dans les autres régions, les prix sont restés stables, mais l’offre commence à être très faible au Nord, et la banane pourrait disparaître du marché.
Tendance : Dans la plupart des régions, la demande commence à se contracter à cause des prix élevés, et les prix pourraient maintenant se stabiliser. Ils pourraient toutefois encore augmenter légèrement dans les zones de production, mais les opérateurs commencent à délaisser ce produit devenu peu rentable à cette période.


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