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vendredi 8 mai 2015

Bulletin sur le marche des Féculents en Côte d’Ivoire N°77 du 8 Mai 2015


IGNAME - Vos analystes : Constance KONAN - SORO Dofaga Adama

Les faits marquants de la semaine
- Igname: Diminution globale de l’offre ; la hausse des prix du Krenglè s’étend aux autres variétés
- Manioc: Baisse des prix du manioc doux presque généralisée, sauf dans le Nord, le Worodougou et à Abidjan
- Banane: Nouvelle hausse des prix bord-champ et de gros sur l’ensemble du pays, sauf à Abidjan

Carte des prix pratiqués en Côte d’Ivoire au cours de la semaine en Francs CFA/kg
(Régions vertes : prix bas ; régions rouges : prix élevé)

 

En Côte d'Ivoire, l'offre bord-champ de l'igname a sensiblement baissé dans les régions traditionnelles de provenance du Centre et du Nord-Est du pays. Cependant, la demande restée constante et ferme a provoqué une hausse continue des prix.
Dans les Savanes, le marché reste dominé par le Florido et le Bêtê-bêtê provenant principalement de la zone de Tiéningboué et de Kong. Le marché de Ouangolo enregistre cette semaine une hausse du prix de gros du Florido et du Bêtê-bêtê de l'ordre de 25 FCFA/kg. On observe sur ce marché, une réapparition de la variété Krenglè, absente la semaine passée. A Korhogo, l'offre est moyenne. Le krenglè disponible est de mauvaise qualité. Malgré la forte demande et la faiblesse de l’offre les prix sont restés stables.
Dans le Denguélé, les grossistes ont eu du mal à s’approvisionner à cause du faible niveau de l’offre.  Par ailleurs les ventes d'ignames s'effectuent uniquement par tas au détail.
Dans le Centre du pays, la faiblesse de l'offre continue de faire grimper les prix de l'igname. Ainsi, on observe à Séguéla, Bouaké et Yamoussoukro une hausse des prix de gros du Krenglè de l’ordre de 30 FCFA/kg alors qu'une rupture de stocks de cette variété est signalée à Dimbokro. Toutefois, l'offre de Florido et du Bêtê-bêtê reste significative dans cette partie du pays ; en témoigne la baisse des prix de gros et de détail constatés à Séguéla. Cette localité affiche les plus bas prix enregistrés. Au niveau de la production, la reprise de la tombée de la  pluie permet la mise en place des cultures d’ignames. On note également que les récoltes de l’igname tardive sont en cours.
Deux tendances  sont observées dans l'Ouest du pays. À Gagnoa, Duékoué et San-Pedro, l'offre de l’igname reste moyenne et les prix n’ont pas varié par rapport à la semaine  précédente. Par contre, dans le Tonkpi  et le Haut Sassandra, l'on observe une hausse des prix de l'igname de 10 à 50 FCFA/kg à tous les niveaux.
Dans le Zanzan, on assiste à un bon ravitaillement des marchés de Bondoukou et de Bouna en Florido mais sans effet sur les prix. Les prix les plus bas du Krenglè sont enregistrés à Tanda même si l'offre y est insignifiante.
Tendance:Le niveau général de l'approvisionnement est moyen, les stocks ont diminué alors que la demande demeure importante. Les prix de toutes les  variétés d’ignames devraient accuser une hausse, à court terme.

MANIOC - Vos analystes : PERRIN Audrey et ZAHUI Koudou Séverin

Carte des prix pratiqués en Côte d’Ivoire au cours de la semaine en Francs CFA/kg
(Régions vertes : prix bas ; régions rouges : prix élevé)


Cette semaine le marché du manioc doux s’est caractérisé par une hausse des prix dans les Savanes, le Worodougou, ainsi qu’à Abidjan; par  une baisse dans le reste du pays. Celui du manioc amer s’est caractérisé par une relative stabilité des prix.
Dans le Nord, l’offre de manioc reste toujours faible face à une demande croissante, favorisant ainsi des hausses de prix. Ouangolodougou a accueilli à nouveau quelques chargements de manioc après une pénurie observée la semaine dernière. Korhogo a connu une hausse des prix du manioc doux : de 5 FCFA/Kg pour les prix de gros et de 16 à 23 FCFA/Kg pour les prix de détail. A Séguela également, on note une hausse de 31 FCFA/Kg du prix de gros et de 12 à 14 FCFA/Kg du prix de détail du manioc doux.
Dans le Nord-Est, le Nord-Ouest, et à Bouaké en revanche, l’offre augmenté de façon notable,favorisant ainsi une baisse des prix. A Bondoukou, les prix bord-champ, de gros et de détail ont baissé respectivement de 15 à 20 FCFA/Kg, de 20FCFA/Kg  et de 25 à 30 FCFA/Kg. A Odienné, on observe une baisse importante de 40 à 49 FCFA/Kg du prix de détail A Bouaké, les prix sont restés stables, mais l’offre disponible est désormais suffisante pour dégager des surplus et approvisionner certaines localités du Nord.
Dans le Centre, l’offre est toujours suffisante pour satisfaire la demande, mais elle a légèrement diminué à Dimbokro où les activités ont été fortement perturbées par d’intenses pluies. Le ralentissement de la demande a entrainé des baisses des prix de détail : à Dimbokro, de 2 à 8 FCFA/kg pour le manioc doux, et à Yamoussoukro, de 27 FCFA/Kg pour le manioc doux et 2 à 5 FCFA/kg pour le manioc amer.
Dans le reste du pays, l’offre a augmenté à cause d’abondantes pluies tombées,avec pour corollaire une baisse de prix du manioc doux : à San-Pedro, baisse des prix bord-champ et de gros respectivement  de 4 FCFA/Kg  et de 4 à 13 FCFA/Kg  ; à Abengourou, baisse de de 6 à 7 FCFA/Kg du prix de gros et de 20 à 21 FCFA/Kg du prix de détail ; à Gagnoa, baisse également de 16 FCFA/Kg du prix de gros et de 42 FCFA/Kg du prix de détail ; à Man, baisse de  22 à 23 FCFA/kg du prix de gros et de 2 FCFA/kg du prix de détail. Par contre à Daloa, en dépit d’une demande croissante, les prix n’ont pratiquement pas varié.
Enfin, à Abidjan, malgré les pluies  abondantes qui devraient favoriser le déterrement des tubercules,des difficultés d’approvisionnement des marchés ont provoqué une hausse de 10 à 15 FCFA/kg du prix de gros et  de 49 à 53 FCFA/kg de  celui de détail .
Tendance : stable à légère baisse sur l’ensemble du pays. Les précipitations qui deviennent plus régulières favorisent en effet une augmentation de l’offre, mais la demande qui augmente graduellement pourrait contribuer à stabiliser les prix.


BANANE PLANTAIN - Vos analystes : PERRIN Audrey et CHABI Germain
Carte des prix pratiqués en Côte d’Ivoire au cours de la semaine en Francs CFA/kg
(Régions vertes : Prix bas ; Régions rouges : Prix élevés)


Cette semaine, on assiste à une hausse généralisée des prix de la banane plantain du fait de la diminution importante de l’offre. Les marchés sont de moins en moins approvisionnés dans la quasi-totalité des régions du pays. La qualité est également de plus en plus mauvaise.
Dans les zones de production, la récolte de la banane a fortement chuté, ce qui rend difficile un bon approvisionnement des marchés. Les collecteurs ont eu des difficultés à rassembler suffisamment de produits pour constituer des chargements. Cette situation oblige certains commerçants à abandonner momentanément  ce commerce en attendant la reprise des récoltes. Cette  baisse de l’offre a engendré une hausse des prix bord-champ : de 2 à 7 FCFA/kg dans la Marahoué, de 5 à 10 FCFA/kg dans le Gbeke, de 13 à 17 FCFA/kg dans le Moronou. En revanche, ces prix sont restés stables dans le Gontougo, le Worodougou, ainsi que dans le Guémon où le sac de 100-125kg continu d’être acheté à 5000 FCFA.
Les prix de gros également sont en hausse dans presque tout le pays. Ils ont doublé à Yamoussoukro pour atteindre la barre de 105 FCFA/kg. D’importantes hausses ont été également enregistrées à Séguéla de 26 à 29 FCFA/kg, à Man de 16 à 20 FCFA/kg, à San Pedro de 10 à 24 FCFA/kg, à Gagnoa de 10 à15 FCFA/kg, à Dimbokro de 12 à 25 FCFA/kg ; des hausses plus légères à Daloa, Abengourou, Korhogo, Bouaké, Tanda et Bondoukou.
A Abidjan, les prix de gros entrée plate-forme sont restés relativement stables. Par contre les prix de gros à la sortie ont  enregistré une augmentation. En effet à ce stade le sac de 100 Kg est passé de 8000 à 13000 FCFA. Quant aux prix de détail, ils ont suivi la même tendance à la hausse dans toutes les localités du pays sauf à Odienné, Séguéla, Man et San Pedro.
Tendance : reste à la hausse sur l'ensemble du pays avec la chute importante de l’offre. Cependant, la demande qui faiblit du fait des prix élevés pourrait ralentir cette hausse dans certaines localités, notamment à San Pedro et dans le Nord. La banane pourrait même disparaître de certains marchés du Nord du pays si l’approvisionnement devient trop difficile.


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