Les faits marquants de la semaine
- Fluctuation nationale des prix du maïs, principalement à la hausse.
MAIS - Vos analystes : KONAN Constance,KAKOU Mah et KOUADIO Kouamé Lazare
Carte des prix pratiqués en Côte d’Ivoire au cours de la semaine en Francs CFA/kg
(Régions vertes : prix bas ; régions rouges : prix élevés)
La commercialisation du maïs en Côte d'Ivoire reste toujours influencée par la campagne de commercialisation de la noix de cajou. Cette semaine est marquée par une fluctutation des prix se manifestant principalement à la hausse dans l'ensemble.
A Korhogo l’intensité de l’activité commerciale est constamment en baisse du fait de la campagne de commercialisation de l’anacarde dans la région. Toutefois, l’approvisionnement régulier des grossistes assure un bon niveau de stocks dans les magasins. On note la présence d'acheteurs Sénégalais qui ont acheminé dans leur pays 3 camions de 32 tonnes. Des chargements sont également partis en direction d'Abidjan (02 de 32 tonnes) et de Bondoukou (01 de 32 tonnes). Cette relative intensité a causé une légère hausse des prix, soit 5 FCFA/kg pour les prix de gros et de 10 FCFA/kg pour les prix de détail. Les prix bord-champ quant à eux sont restés généralement stables entre 80 et 85 FCFA/kg.
A Ouangolo, il y a une baisse du niveau des échanges due à une réducton de la demande externe à la ville. De nombreux acheteurs d'Abidjan et des autres villes qui venaient se ravitailler ont en effet constitué de bons stocks qu'ils doivent écouler progressivement avant de s’approvisionner à nouveau. Cette situation a occasionné une baisse des prix bord-champ et de gros de 5 FCFA/kg. Les prix de détail sont restés stables autour de 100 FCFA/kg, representant le prix le plus bas au niveau national.
A Odiénné, depuis la dernière semaine du mois de décembre 2014, les prix bord-champs du maïs affichaient 50 FCFA/kg, ce qui representait sur toute cette période, le prix le plus bas au niveau national. Cette semaine, ce prix est passé à 75 FCFA/kg, soit une hausse de 25 FCFA/kg. Ce changement est essentiellement dû à l’épuisement progressif des stocks non seulement au niveau des producteurs mais aussi des commerçants.
L’ensemble des acteurs dans cette zone est egalement focalisé sur la commercialisation de la noix de cajou en ce moment. La saison des pluies à venir permettra la mise en place de nouvelle plantation et la reprise des activités du maïs. Malgré cette augmentation, Odienné a toujours le prix bord champ le plus bas au niveau national.
A Séguéla, les activités restent timides à cause de la campagne de commercialisation de la noix de cajou. La quasi-totalité des acheteurs de maïs s'est orientée vers le commerce de l’anacarde parce qu'ils y trouvent facilement des financements et les marges bénéficiaires sont également plus importantes. En outre les niveaux des stocks bord-champ sont restés faibles et les prix y ont accusé une hausse à tous les niveaux.
A Bondoukou, la bonne qualité du maïs disponible et surtout la rareté des camions ont occasionné une augmentation générale de prix. En effet, du fait de la campagne de commercialisation de la noix de cajou, les coûts de transport sont vus à la hausse à cause de la grande sollicitation de ces véhicules. Les acheteurs éprouvent ainsi des difficultés à transporter leurs stocks de maïs.
A Bouaké, le marché est de moins en mois approvisionné en maïs parce que les grossistes ne reçoivent que des financements destinés à l'achat de l’anacarde. Cette situation a fait grimper les prix de gros et de détail
respectivement de 10 FCFA/kg et de 25 FCFA/kg. Les prix bord-champ quant à eux sont restés stables.
Abidjan ne semble pas être influencée pour le moment par ces changements de prix. Ceux-ci sont restés stables à tous les niveaux.
Tendances: L’intensité des échanges au niveau national devrait encore baisser du fait de l’épuisement des stocks et de la campagne de commercialisation de la noix de cajou. Ces deux facteurs combinés devraient à court terme favoriser une stabilité des prix.
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