IGNAME- Vos analystes : Constance
KONAN, SORO Dofaga Adama
Les faits marquants de la semaine
- Igname: Faiblesse des stocks
de Krenglè et bonne disponibilité du Florido et du Bêtê-bêtê sur les marchés.
Carte des prix pratiqués en Côte d’Ivoire au cours de la
semaine en Francs CFA/kg
(Régions vertes : prix bas ; régions rouges :
prix élevé)
En Côte d'Ivoire, le Krenglè qui est
la variété la plus prisée en absence du Kponan se fait de plus en plus rare. En
effet, les stocks observés diminuent constamment et la qualité des tubercules
reste incertaine. Cependant, les récoltes de Bêtê-bêtê observées dans le Centre
du pays et les stocks de Florido constitués par les producteurs de l'Est se
rencontrent sur les marchés des zones de consommation.
Cette
semaine, on observe à Bouaké, une hausse des prix de gros du Krenglè. Ainsi, les prix de vente du marché de gros tournent
autour de 300 FCFA/kg contre 275 FCFA/kg la semaine passée. Cette hausse est
due à la faiblesse de l'offre enregistrée à Dabakala et à Tiéningboué, les
zones d’approvisionnement. Les tubercules disponibles sont de taille moyenne et
se conservent bien. Toutefois, même si l'offre de Krenglè a diminué à Abidjan,
Séguéla, San-Pedro, Yamoussoukro, Abengourou et Korhogo, les prix collectés
demeurent stables par rapport à ceux enregistrés la semaine dernière et les
échanges sont peu intenses.
Dans le
Woroba, l'Indénié et la Vallée du Bandama,
le Bêtê-bêtê continue de dominer
le marché. La raison est que les producteurs ont presque terminé les mises en
butte et s’adonnent à la vente du surplus. Ainsi, à Séguéla, le prix de détail
du Bêtê-bêtê a subi une baisse de 10 FCFA/kg. Les commerces d'Abidjan affichent
une bonne disponibilité de Bêtê-bêtê provenant de Bouaké. A Abengourou par
contre, les transporteurs peinent à relier les villages pour ravitailler le
marché central, car les pistes villageoises deviennent impraticables avec les
pluies. Cela a favorisé une hausse des prix de la semaine de l'ordre de 15
FCFA/kg.
Le Florido s'est imposé cette semaine dans le Zanzan au détriment de
l'Assawa et du Krenglè. Les stocks des grossistes sont très bien constitués et
les arrivages d'igname des localités de Flakiè et de Tambi sont fréquents. Par
ailleurs, à Bondoukou, le kilogramme se vend entre 100 et 110 FCFA/kg en gros.
Par contre à Tanda, le Florido disparait progressivement du marché au profit du
Bêtê-bêtê et surtout de " l' Azaguie " qui en est un dérivé de couleur
violette.
Tendance: l'offre de
Bêtê-bêtê et de Florido devrait rester similaire à la demande ce qui pourra
favoriser la stabilisation des prix. Cependant, à long terme, les prix
devraient augmenter avec le manque de produit.
MANIOC - Vos analystes : PERRIN
Audrey et ZAHUI Koudou Séverin
Les faits marquants de la semaine
- Manioc: Les prix amorcent
une tendance baissière au Nord et à l’Ouest mais restent irréguliers à
l’Est et au Sud ; fortes hausses à Abidjan et San Pedro du fait de
difficultés d’approvisionnement
Carte des prix pratiqués en Côte d’Ivoire au cours de la
semaine en Francs CFA/kg
(Régions
vertes : Prix bas ; Régions rouges : Prix élevés)
Cette semaine, les prix du manioc tendent à se stabiliser
dans le Nord et à l’Ouest, mais ils paraissent irréguliers dans la partie Sud à
partir de centre (Yamoussoukro).
Dans
la moitié Nord du pays, l’offre en
manioc s’améliore progressivement grâce aux pluies qui s’intensifient, sauf à
Bouna et à Ouangolodougouoù l’offre est irrégulière et les commerçants peinent
à constituer des stocks. ÀKorhogo,
les prix de gros du manioc doux baissent légèrement (de 6 à 10 FCFA/Kg, soit
-5%) après la hausse continue des six dernières semaines ; ceux de détail
baissent de 30 à 46FCFA/Kg (-16%). À Tanda,
les baisses sont de l’ordre de 10 FCFA/Kg prix bord champ, de 10FCFA/Kg sur le
prix de gros (-18%) et de 13 à 19 FCFA/Kg sur le prix de détail (-19%). ÀSéguela, les baisses de prix
s’observent au niveau du manioc amer (-11 FCFA/Kg sur le prix de gros, soit
-14%, et -8 à 15 FCFA/kg sur le prix de détail, soit -34%) et du manioc doux
(-2 à 23FCFA/Kg prix de détail).
Àl’Ouest, les prix sont stables à Man et
accusent des baisses à Duekoué par rapport à la semaine surpassée : -7 à 8
FCFA/kg sur le prix bord-champ du manioc doux et amer, -7 à 13 FCFA/kg sur les
prix de gros, -16 à 30 FCFA/kg sur les prix de détail du manioc amer.
Dans
le Centre, les prix sont
relativement stables : les prix du manioc amer n’ont pas varié à Yamoussoukro, tandis que les prix du
manioc doux sont stables au niveau du gros à 43 FCFA/kg, et en légère baisse au
niveau du détail (-10 à 11 FCFA/kg, soit -8%).
Dans
l’Est, les prix de gros du manioc
doux sont stables à Abengourou,
tandis que les prix de détail augmentent à nouveau légèrement de 11%.
Toutefois,
dans le Sud, les offres et les prix
sont irréguliers avec une demande relativement forte et régulière au point de
tirer les prix vers le haut par rapport à la semaine dernière.
À Abidjan, l’approvisionnement est
irrégulier et les prix ont à nouveau subi de fortes hausses, pour atteindre 70
FCFA/kg en gros pour le manioc amer (soit 140 000 FCFA le chargement de
bâchée de 2 tonnes), et 83 à 100 FCFA/kg en gros pour le manioc doux (soit
200 000 FCFA le chargement de bâchée de 2 à 2,5 tonnes). Les prix de
détail sont également remontés au niveau de la semaine surpassée (+30% au cours
de la semaine).
À San Pedro, l’offre diminue dans les
zones de production et les routes deviennent impraticables du fait des fortes
pluies. Cela a donc tiré les prix à la hausse, pour le manioc amer +2 à 3
FCFA/kg bord-champ et +5 FCFA/kg en gros ; pour le manioc doux +17 à
46FCFA/kgen gros (+48%) et +16FCFA/Kg au détail (+4%).
La tendance est
stable à légèrement baissière sur l’ensemble
du pays car la régularité des pluies et la disponibilité des paysans après la
fin de la campagne d’anacarde et des travaux de semis, favorisent une
augmentation de l’offre. Toutefois, les prix pourraient rester irréguliers au Sud, voire continuer
à augmenter si les difficultés d’approvisionnement se maintiennent.
BANANE
PLANTAIN - Vos analystes : PERRIN Audrey et CHABI Germain
Les faits marquants de la semaine
- Banane: Tendance toujours à
la hausse sauf dans le Worodougou et le sud du Gontougo ; la qualité
s’améliore
Carte des prix pratiqués en Côte d’Ivoire au cours de la
semaine en Francs CFA/kg
(Régions
vertes : Prix bas ; Régions rouges : Prix élevés)
Cette semaine, l’offre
reste faible dans la plupart des zones de production, mais augmente légèrement
dans le Worodougou et le Sud du Gontougo, où les prix bord-champ baissent légèrement
malgré la présence d’acheteurs ghanéens qui font concurrence aux commerçants
locaux. La qualité commence
également à s’améliorer dans le Worodougou,
le sud de la Marahoué et le Loh-Djiboua.
En revanche, les prix
bord-champ continuent d’augmenter
dans l’Ouest où ils atteignent 48
FCFA/kg à Duekoué, soit 3 régimes à
1000 FCFA, ainsi que dans le Gbeke
où ils se situent à 100 FCFA/kg.
ÀAbidjan, les prix augmentent également au niveau du prix de gros
qui atteint 171 FCFA/kg (+20%), tandis que les prix de détail restent plutôt
stables. L’approvisionnement reste irrégulier et plutôt faible, mais la qualité
augmente légèrement.
Dans les autres grandes
villes, les prix augmentent également à Korhogo
(+4% au niveau du gros et +28% au niveau du détail), à Bouaké (+7% au niveau du gros), à Bondoukou (+43% au niveau du gros et +8% au niveau du détail), à Tanda (+24% sur les prix de détail), à Abengourou (+12% au niveau du gros) et
à Duekoué (+28% sur les prix de
gros). ÀYamoussoukro, les prix de
gros redescendent légèrement après la forte hausse de la semaine passée, mais
celle-ci se ressent toujours sur les prix de détail qui augmentent de
70% ; ils atteignent un maximum de 455 FCFA/kg qui est le maximum
national.
En revanche, les prix
sont stables à San Pedro malgré la
forte demande, à Man et à Séguéla. Ils baissent même légèrement à
Ouangolodougou au niveau du détail
(-10%) car ils avaient atteint des niveaux si élevés que la demande a faibli.
La tendance est toujours à
la hausse pour les semaines à venir, sauf dans le Worodougou et dans l’Est. L’augmentation de
l’offre dans ces régions pourrait faire baisser légèrement les prix dans le
Nord, mais devrait peu impacter le marché national étant
donné que ce sont des régions peu productrices. Les bananiers entrant
actuellement en floraison dans le Centre-Ouest, on peut s’attendre à une
augmentation notable de l’offre à partir du mois d’août. D’ici là, l’offre
devrait rester plutôt faible, mais la qualité devrait s’améliorer peu à peu.
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