Les
faits marquants de la semaine
- Igname: Baisse de l'offre et prix en
hausse dans l’Ouest et le Sud-Ouest
- Manioc: Hausse presque généralisée des
prix du manioc doux car l’offre reste irrégulière
- Banane: Début de stabilisation des prix
Cette semaine, le
marché affiche une hausse des prix de l'igname, principalement dans les régions
cacaoyères de l'Ouest de la Côte d'Ivoire et une relative stabilité dans le le
reste du pays .
L'offre du marché
ivoirien est essentiellement constituée de Bêtê-bêtê
et de Florido en ce moment. Les marchés urbains sont régulièrement
approvisionnés à partir de villages environnants. Avec la forte demande signalée
au niveau du Marché de Gros de Bouaké,du fait de la présence des acheteurs maliens, cela
contribue à faire évoluer les prix à la hausse dans les zones de consommation.
La baisse des disponibilités en Krenglè et Assawa contribue également à faire
monter les prix.
En dehors des
marchés de Gagnoa et de Daloa où les prix sont restés stables, on
observe dans l'Ouest ivoirien une évolution croissante des prix de l'igname. Cette
zone se est généralement ravitaillée à partir des régions du Centre qui se trouvent
présentement en situation de forte demande. A San-Pedro, ,la hausse des prix de gros est de 10 FCFA/kg pour le
bêtê-bêtê et de 70 FCFA/kg pour le Krenglè. A Man, les prix du Bêtê-bêtê ont quasiment doublé cette semaine. Le
kilogramme qui se négociait entre 95 et 100 F CFA en gros est vendu cette semaine entre 150 et
155 F CA. Les prix de détail qui étaient à 130 FCFA/kg ont atteint un maximum
de 305 FCFA/kg soit une hausse de 175 FCFA/kg. Cette tendance est aussi
observée à Duékoué où le prix de détail du Krenglè accuse une hausse de 35 FCFA/kg par rapport à la semaine
dernière.
En terme de
disponibilité de l'igname, la variété Bêtê-bêtê serait actuellement bien
présente à d'Abengourou et àDimbokro. Ces régions enregistrent une
baisse de prix contrairement au reste du pays. Celle-ci est de l'ordre de 15
FCFA/kg à Abengourou et de 25 FCFA/kg à Dimbokro au niveau des prix de gros.
Une hausse de 25 à
70 FCFA/kg est observée au niveau du prix de gros du Krenglè dans le Woroba et le Gbêkê, du fait d’une forte demande.
Deux tendances se
présentent dans le Zanzan: alors
qu’une stabilité des cours et une bonne disponibilité prévalent dans le Bounkani, l’on enregistre une hausse de
prix du Krenglè et de l'Assawa dans le Gontougo
du fait de la baisse de l’offre de ces variétés.
Dans les régions des Savanes,
du Denguélé et des Lagunes, les prix sont restés stables.
Tendance: Malgré la bonne disponibilité du
Bêtê-bêtê, on perçoit cette semaine une tendance à la baisse des niveaux de
stocks du fait de la pression de la demande et du quasi-épuisement du Krenglè.
Cette situation devrait faire évoluer à court terme les prix à la hausse.
La hausse de prix du manioc doux s’est poursuivie cette semaine,
atteignant certaines zones du Sud, à cause de la demande qui se fait croissante
. Les prix du manioc amer sont
restés stables dans l’ensemble.
Dans le Nord et le
Nord-Ouest, l’offre de manioc est très faible à cause des récoltes rendues difficiles
par le manque depuis et l’absorption de la main d’œuvre par la campagne
d’anacarde et par les travaux de semailles. Les prix du manioc doux ont augment partout
sauf à Ouangolodougou et à Bondoukou. Ainsi, on note une hausse de 8% du prix
de gros et de 32% du prix de détail à Séguela; une hausse de 3% du prix de gros et de 12% du prix de
détail à Korhogo , une
augmentation de 11% du prix de détail
qui atteint désormais la barre de 400 FCFA/kg à Odienné.
A Ouangolodougou, l’offre du manioc doux en provenance du Centre-Ouest
s’améliore progressivement. La localité enregistre une baisse du prix de gros de 22 à 64 FCFA/kg, soit 28%, et du prix de
détail de 44 à 71 FCFA/kg, soit 26%. A Bondoukou,
les prix du manioc doux sont restés stables, tandis que ceux du manioc
amer subissent des baisses de 6% au niveau du gros et 17% au niveau du détail.
Au Centre, les
activités se sont quasiment normalisées. Toutefois, l’on observe des variations
en dents de scie des prix du manioc. L’offre tend à être insuffisante à Bouaké où les prix à tous les stades n’ont pourtant pas varié, également à Yamoussoukro,
où les prix de gros ont légèrement augmenté. En effet, le manque de pluie qui
ne permet pas de récolter ou de déterrer aisément les tubercules, s’ajoute aux
activités de semis pour favoriser une diminution de l’offre. À l’inverse,
l’offre est abondante à Dimbokro
grâce au bon niveau de pluviométrie, et les prix y ont évolué légèrement à la baisse : de 4%
bord-champ , de 4% au niveau du de
gros et de 2% pour le détail.
Du Sud-Ouest au
Sud-Est, on note une diminution du
niveau de l’offre à San Pedro et à Abengourou. Cette situation s’est traduit
par une augmentation des prix du manioc doux. En effet des hausses de 7% du prix de gros et de 22% du prix de détail ont été
observées à San-Pedro; des hausses de
35% du prix de gros et de 49% du prix de détail également observées à Abengourou .
A Abidjan, les
prix de gros sont restés stables pour les 2 variétés de manioc. Par contre, les
prix de détail du manioc doux ont connu une légère hausse de 9%.
Dans le Centre-Ouest,
les prix du manioc amer n’ont pas varié. A Daloa,
les prix bord-champ et de gros du manioc doux sont également restés stables. A Gagnoa en revanche, les prix du manioc doux ont grimpé de 73% au niveau du
gros et de 23% au niveau du détail. Un événement non moins
important pourrait expliquer cette hausse : la présentation de la Coupe d’Afrique des
Nations de football remportée récemment par la Côte d’Ivoire. Ceci a du
mobiliser la population et ralentir l’approvisionnement. Il en de même pour tous
les produits sur les marchés à cette période.
A l’Ouest,
l’offre de manioc est toujours moyenne. Les prix ont peu varié à Man ; en revanche, ils restent
instables à Duekoué, du fait du
manque de pluie, les prix ont enregistré
où ils ont connu de fortes
hausses: de 19% bord-champ et de 30%
au niveau du gros.
Tendance : Les prix pourraient baisser
légèrement dans l’Ouest et l’Est du pays. En revanche, ils pourraient
continuer d’augmenter légèrement au
Nord, au Nord-Ouest et à Bouaké si le niveau de la pluviométrie ne
s’améliore pas. Ils devraient cependant se stabiliser dans le courant du mois de mai.