IGNAME - Vos analystes :Constance
KONAN, SORO Dofaga Adama
Les faits marquants de la
semaine
- Igname: Baisse des stocks de
Krenglè avec une hausse importante du prix à Séguéla
Carte des prix pratiqués en Côte d’Ivoire au cours de la
semaine en Francs CFA/kg
(Régions vertes : prix bas ; régions rouges :
prix élevés)
En Côte d'Ivoire, les semis des variétés Krenglè,
Florido et Bêtê-bêtê amorcé en Avril tirent à leur fin. Cependant, dans le
Centre du pays, la période de semis a été rallongée par des poches de
sécheresse enregistrées en début de saison. Ainsi, la bonne pluviométrie de ce
mois va permettre aux producteurs de poursuivre les semis jusqu’à la fin du
mois. Par ailleurs, l'entretien des champs des variétés Kponan et Assawa se
poursuit avec une bonne récolte en perspective.
Cette
semaine, on observe une hausse du prix de l'igname dans les régions
traditionnelles de ravitaillement du marché ivoirien et une relative stabilité
dans les zones de consommation du Sud et de l'Ouest. L'offre de Krenglè et
d'Assawa est en berne et la majorité des disponibilité se trouve auprès de
quelques grossistes du marché qui avaient constitué de grands stocks pendant la
période d'abondance. A Séguéla, le prix du Krenglè a atteint 300 FCFA/kg
bord-champ soit une hausse de 75 FCFA/kg, relevant le niveau du prix bord
champ, visible sur le graphique. La rupture de stock de cette variété s’observe
à Bouna et à Duékoué. A Bouaké et Boudoudou, elle n’est disponible qu’au détail
en petites quantités.
Dans la Vallée du Bandama, l'offre de bêtê-bêtê qui dominait
le marché précédemment a légèrement baissé, car la récolte tire à sa fin. Le
pression de la demande sur cette variété a fait monter le niveau des prix de
gros de 30 FCFA/kg. Quand au Florido, on note une baisse du niveau de ses
échanges, même si deux (2) chargements ont pu être réalisés vers le Mali. Les
prix bord champ du Florido ont donc connu une baisse de 10 FCFA/kg.
Dans le Zanzan, l'offre du Florido est encore
importante bord-champ. Cependant, les
pluies de cette semaine ont fortement dégradé les pistes villageoises avec pour
conséquence le ralentissement des approvisionnements. Cette situation a favorisé une hausse du prix
de près de 45 FCFA/kg dans le Bounkani.
Dans le Gontougo par contre, l’offre
disponible est satisfaisante pour la demande locale. Les prix y sont donc
restés stables. On note la réapparition cette semaine du Bêtê-bêtê à Bondoukou
en faible quantité.
Dans les Savanes, une baisse du niveau des stocks est
observée à Ouangolo, occasionnant
une hausse des prix de 25 FCFA/kg du Florido et du Bêtê-bêtê. A Korhogo, par contre, la demande reste
faible, conduisant à une baisse du prix de détail de 50 FCFA/kg.
Dans le Sud et à l'Ouest, les prix sont stables et la demande
est normale. Le marché est moyennement approvisionné à partir de la Vallée du Bandama et de Boudoukou.
Tendance: les prix de l'igname devraient encore augmenter avec
l'amenuisement des stocks.
MANIOC - Vos analystes : PERRIN
Audrey et ZAHUI Koudou Séverin
Les faits marquants de la
semaine
- Manioc: L’offre augmente
mais la pluie rend l’approvisionnement difficile dans plusieurs régions ;
prix toujours élevés à Abidjan
Carte des prix pratiqués en Côte d’Ivoire au cours de la
semaine en Francs CFA/kg
(Régions vertes : prix bas ; régions rouges :
prix élevés)
Cette semaine, la tendance des prix a évolué de stable à
baisse avec l’existence de quelques irrégularités par endroit.
Dans
le Nord, l’offre commence enfin à
s’améliorer et les approvisionnements deviennent plus réguliers grâce à la
bonne pluviometrie. Cela a permis des baisses importantes des prix du manioc
doux à Korhogo (-58 à 70 FCFA/Kg sur
le prix de gros et -40 à 81 FCFA/Kg sur le prix de détail), ainsi qu’à Ouangolodougou (-23 à 38 FCFA/Kg sur le
prix de gros) où l’offre reste toutefois encore faible.
Dans
le Nord-Est, l’offre augmente
également,les prix sont en baisse à Tanda de 5 FCFA/kg au niveau bord-champ et
du gros, tandis qu’ils sont restés stables à Bondoukou. Cependant, le manioc doux manque à Bouna qui a connu une hausse de 10 à 25 FCFA/kg des prix de gros.
Dans
le Nord-Ouest, à Odienné, l’offre de manioc amer est
abondante et les prix de gros ont baissé de 4 à 7 FCFA/kg, mais l’offre de
manioc doux reste faible et ne suffit pas à satisfaire la demande, ce qui a
provoqué des hausses du prix de gros de 30 FCFA/kg, et de 55 à 135 FCFA/kg du
prix de détail.
Dans la bande centrale, l’offre est
bonne avec des approvisionnements réguliers grâce à la bonne pluviométrie. Les
prix sont stables à Bouaké, ainsi
qu’à Yamoussoukro au niveau du gros,
mais on note une hausse de 29 à 39 FCFA/Kg au niveau du Détail.
A Séguéla, l’augmentation de l’offre a
permis la reprise des ventes bord-champ à 17-18 FCFA/kg le manioc amer et 23-25
FCFA/kg le manioc doux ; les prix de gros et de détail sont en baisse
depuis la deuxième semaine du mois de mai (-2 à -9 FCFA/Kg prix de gros et -9 à
-29 FCFA/Kg prix de détail).
On
note toutefois quelques dificultés dans le Centre-Ouest
(Daloa et Gagnoa) où les fortes pluies ont rendu les routes impraticables,
ainsi que dans l’Ouest, àDuékoué où les difficultés de
collecteont quasiment fait doubler les prix : hausses de 6 à 16FCFA/Kg
(prix bord-champ), de 18 à 36 FCFA/Kg (prix de gros) et de 34 à 56FCFA/Kg (prix
de détail)par rapport à la semaine dernière.
Dans
l’Est, à Abengourou, les prix sont
également irréguliers. Ils sont en hausse légère relativement à la semaine
précédente : +2 FCFA/Kg prix de gros et +16 FCFA/Kg prix de détail.
Le Sud connaît toujours
des difficultés d’approvisionnement : à San-Pedroà cause du mauvais état des routes, tandis que la demande
reste forte, ce qui provoque une hausse des prix du manioc doux de 7 à 21
FCFA/Kg prix de gros et de 24FCFA/Kg prix de détail. A Abidjan, les prix de gros restent élevés (70 FCFA/kg manioc amer
et 83-100 FCFA/kg manioc doux), tandis que la demande faiblit et que les prix
de détail baissent de 13 à 36 FCFA/kg.
La tendance est toujours stable à légèrement baissière surl’ensemble
du pays grâce à l’amélioration desapprovisionnements favorisés par la disponibilité
desproducteurs et par la pluviométrie qui se regulariseprogessivement.
Toutefois, les dégrations des routes
causéespar les mêmes pluies pourraient constituer un facteur dehausse
des prix par endroits.
BANANE
PLANTAIN - Vos analystes : PERRIN Audrey et CHABI Germain
Les faits marquants de la
semaine
- Banane: L’offre continue de
diminuer tandis que le ralentissement de la demande stabilise les prix
Carte des prix pratiqués en Côte d’Ivoire au cours de la
semaine en Francs CFA/kg
(Régions vertes : prix bas ; régions rouges :
prix élevés)
Cette semaine, les
activités de commercialisation de la banane plantain continuent de faiblir. Les
stocks s’amenuisent sur les marchés à cause des difficultés rencontrées par les
opérateurs pour s’approvisionner, du fait du manque de produit.
Les fortes pluies rendent
également la collecte difficile dans le Gontougo,
le Worodougou, le Gôh et le Sud-Ouest.
L’offre bord-champ est
toujours en baisse ; de plus, les paysans sont occupés aux travaux de mise
en place des cultures. Ce qui a pour conséquence la hausse des prix bord-champ.
Dans le Worodougou, les prix bord-champ
enregistrent une hausse de 13 à 18 FCFA. Dans les autres régions, les prix sont
restés les mêmes que la semaine précédente. C’est le cas du Sud du Gontougoavec 53-58 FCFA/kg et du
Gbeke avec 100 FCFA/kg.
Cependant, dans le Guémon il n’y a pas eu de chargement
vers Abidjan cette semaine. Les opérateurs locaux ont pu donc s’approvisionner
en quantité suffisante bord-champ. Cette diminution de la concurrence a
occasionné ainsi la baisse moyenne de 15 FCFA/kg ; le sac de 125 kg se
vend actuellement 5000 à 5500 FCFA (40-44 FCFA/kg).
Quant aux prix de gros,
ils sont restés stables dans l’ensemble mais avec des tendances à la baisse
dans certaines localités compte tenu du recul la demande provoqué par un
délaissement de la banane plantain par les consommateurs à cause du coût élevé
de ce produit. C’est le cas par exemple de Korhogo
avec une baisse de 17 à 19 FCFA/kg (-11%), Odienné (baisse de 25 FCFA/kg du prix maxi, soit -11%), Abengourou (baisse de 17 à 19 FCFA/kg,
soit -9%). A San Pedro, la demande
faiblit mais le prix de gros reste stable à 120 FCFA/kg.
Cependant à Bondoukou et à Séguéla, la demande ne faiblit pas alors que l’offre est toujours
faible avec la fin de la récolte. Les prix de gros sont donc en hausse. Ainsi,
dans ces villes les hausses sont respectivement de 10 à 15 FCFA/kg et de 17 à
25 FCFA/kg.
Les prix de détail sont
pratiquement stables dans la plupart des villes, sauf à Korhogo et Odienné où
ils diminuent légèrement parallèlement aux prix de gros (-16% et 15%
respectivement) ; à Bouaké où
ils baissent de 15% après la forte hausse de la semaine passée ; tandis
qu’ils augmentent fortement à Bondoukou
(hausse de 50 à 70 FCFA/kg, soit +52%) et à Duekoué (hausse de 18 à 58 FCFA/kg, soit +42%).
La tendance reste
stable à haussière sur
l’ensemble du pays du fait de la diminution de l’offre, dont l’impact est
mitigé par un ralentissement de la demande.
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