LE MARCHE DU MAÏS EN CÔTE D'IVOIRE
1- Situation sur
les marchés
Cette
semaine, le niveau des activités de commercialisation du maïs est en hausse
dans le district des Savanes à cause de l’approche de la fête de Tabaski. En
effet cette fête pousse les éleveurs à stocker le produit pour assurer l’alimentation des animaux. En
outre, la qualité du maïs de cette région reconnue comme la meilleure, attire
davantage les gros acheteurs. En effet, le maïs de cette zone est prisé parce
qu’il est bien sec et présente un taux d’humidité intéressant pour l’élevage de
la volaille. La hausse de la demande a donc fait baisser considérablement les
stocks et a, par conséquent, entrainé une hausse des prix bord-champs et des prix
de gros.
Dans
les autres régions, les activités sont restées timides avec des prix stables,
voire en baisse. L’ancien et le nouveau maïs se retrouvent sur les marchés.
Dans
le Denguélé, les acheteurs y compris les commerçants guinéens, ne se bousculent
pas sur les marchés malgré la bonne disponibilité du maïs. Les acteurs écoulent
difficilement leurs stocks, d'où une baisse considérable de transactions chez
les grossistes.
Dans
le Woroba et le Gbekè, la détérioration de la qualité du maïs ne facilite pas
sa mise en marché. Par conséquent, les acheteurs s’abstiennent de constituer des
stocks importants. Cette situation a provoqué une baisse des prix dans ces localités.
Dans
le Zanzan, en plus du taux d’humidité très élevé du maïs qui impacte
négativement sur son écoulement, la campagne de l’igname vient de commencer et
détourne ainsi l’attention des commerçants Cette situation provoque un
ralentissement des activités commerciales du maïs. Dans les magasins, l’igname
remplace progressivement le maïs.
2- Histogrammes
de l'évolution des prix
LE MARCHE DU MAÏS EN AFRIQUE DE L'OUEST
Dans la sous-région, le niveau des activités
commerciales est resté faible malgré le regain d’intensité observé cette
semaine sur les marchés urbains, comparativement à la semaine dernière.
Au Mali, la pluviometrie est
redevenue normale après une période de sécheresse observée les semaines pasées.
Les stocks sont en baisse sur les marchés ruraux qui approchent progressivement
de la phase active de la période de soudure. En effet, les producteurs
reservent les derniers stocks pour les préparatifs de la nouvelle saison.
Au Burkina, les niveaux des stocks
continuent de baisser. Les prix compris entre 110 et 120 FCFA/Kg n'ont pas
varié. La bonne pluviometrie enregistrée cette semaine présage d'une bonne
recolte pour la campagne 2014-2015.
LE MARCHE INTERNATIONAL DU MAÏS
Sur le marché
international, l’activité commerciale est restée stable avec un niveau
d’échanges relativement bas. Les conditions climatiques en Amérique et en Asie permettent
toujours de prévoir une très bonne récolte pour la compagne 2014-2015.
LA SYNTHÈSE DES ANALYSTES
Excepté dans la région des Savanes qui affiche un niveau d’échanges important, l’activité commerciale est restée assez faible à l’échelle nationale. Avec un taux d’humidité qui reste toujours très haut, le maïs de la nouvelle récolte peine à trouver preneur. Il est probable que les prix continuent de rester stables voire en légère baisse à l’échelle nationale au vu des bonnes perspectives de production dans la sous-région, toutefois, les prix bord-champ semblent approcher de leur limite la plus basse dans le centre du pays et il est très peu probable qu’ils descendent durablement sous la barre des 50 FCFA/kg car à ce prix peu de producteurs sont rentables.
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