LE MARCHE DE L’OIGNON
EN COTE D’IVOIRE
Cette semaine encore, le marché de l’oignon en Côte d’Ivoire reste marqué par l’importance des arrivages d’oignon burkinabè qui maintiennent une situation d’offre excédentaire et des prix
relativement bas.
Ainsi, pour le seul marché du Port Sec d’Adjamé Ferraille, pas moins de 10 camions ont déchargé
leurs cargaisons au cours de la semaine passée alors que les autres variétés commencent à se faire rares.
A Abidjan comme à l’intérieur du pays, les stocks en oignons de Hollande
et du Niger sont plutôt réduits. A Bouaké et Korhogo, l’oignon du Niger devient
relativement rare. De son côté, l’oignon hollandais peine à être vendu en
raison de l’importante disponibilité de l’oignon burkinabè préféré des consommateurs.
Son prix est donc souvent en baisse et descend jusqu’à 120 F/kg au niveau
d’Attécoubé à Abidjan.
L’échalote du Mali continue d’être présente dans le Nord et le Centre
du pays et se vend à des prix nettement plus élevés que les autres origines ce qui
explique l’augmentation des prix de détail maxima observés.
L’oignon local fait doucement
son apparition avec l’arrivée de la production de Tengréla sur le marché de Daloa. D’une façon générale, dans les
différentes localités de l’intérieur, les prix sont soit stables, soit en
baisse.
LE MARCHE DE L’OIGNON
EN AFRIQUE DE L’OUEST
Au niveau de la sous-région, la situation du marché de l’oignon reste
marquée par l’importance des récoltes dans les pays sahéliens et plus
particulièrement au Burkina dont la production semble particulièrement élevée cette
année. La situation de suroffre semble devoir persister encore pour une longue
période, d’autant plus que la campagne au Sénégal approche à grands pas.
LE MARCHE INTERNATIONAL DE L’OIGNON
Le marché de l’oignon reste relativement stable en Hollande. Malgré la
baisse des commandes africaines, la consommation européenne et des commandes du
Brésil et de Russie permettent à la Hollande de continuer à écouler sa production
d’oignon.
LA SYNTHESE DES ANALYSTES
Nous retiendrons pour cette semaine que :
- l’oignon du Burkina est en train
de s’écouler massivement sur tous les marchés de la sous-région et le problème de débouchés se pose déjà à certains grossistes burkinabé qui n’arrivent plus à vendre leurs stocks ;
- au Mali, la production locale d’échalote sature le marché local et les commerçants maliens cherchent eux aussi à exporter une partie de leur production ;
- la demande pour l’oignon de Hollande est en nette recule, ce qui ralenti l’écoulement et provoque des pertes pour certains commerçants ;
- au Sénégal, la production locale s’apprête à faire son apparition et devrait progressivement s’écouler dans la sous-région à son tour ;
- les cours de l’oignon en Côte d’Ivoire et dans la sous-région sont stables ou en légère baisse et cette évolution devrait continuer à se maintenir encore plusieurs semaines voire plusieurs mois.
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